Son invité :Didier Kahn, spécialiste de l'histoire de l'alchimie et chargé de recherches au CNRS Ses ossements, ainsi que ceux de son épouse Pernelle inhumée avec lui, sont alors transférés aux catacombes de Paris[27]. L'attribution est probablement liée au Livres des laveures qui commence par « Le désir désiré, et le prix que nul ne peut priser »[79]. Ce trésor contenu dans un coffre de cèdre revêtu de lames des sept métaux, ne serait autre chose, disent les adeptes illuminés, que l'exemplaire original du fameux livre d'Abraham le juif, avec ses explications écrites de la main de Flamel, et des échantillons de la poudre de projection suffisants pour changer l'Océan en or si l'Océan était de Mercure[94]. C'est dans ce contexte qu'apparut la rumeur qu'il avait dû sa richesse à la découverte de la pierre philosophale des alchimistes, capable de transformer les métaux en or. Télécharger le livre Le fabuleux secret de l'alchimiste de Gilbert Prouteau en Ebook au format PDF sur Vivlio et retrouvez le sur votre liseuse préférée. Comme tous les Après la mort de son épouse, il continua à financer des constructions dévotes, et s'engagea dans des investissements immobiliers à Paris et dans les alentours. QUI CEANS VINT DEVOTEMENT Celui qui est dessous sans ailes, c'est le fixe, ou le mâle ; celui qui est au-dessus, c'est le volatil, ou bien la femelle noire et obscure […] Le premier est appelé soufre, ou bien calidité et siccité, et le dernier argent vif, ou frigidité et humidité. Résolvez les énigmes et percez les mystères du grand alchimiste pour parvenir à vos fins. À la même époque, l'historien de Paris Henri Sauval (1623-1676), est plus dubitatif : « Les hermétiques qui cherchent par tout la Pierre Philosophale sans la pouvoir trouver, ont tant médité sur quelques portaux de nos Eglises, qu'à la fin ils y ont trouvé ce qu'ils pretendent. La même année, il fit construire une nouvelle arcade (celle qui allait principalement retenir l'attention des alchimistes), cette fois du côté du charnier de la rue Saint Denis, et la fit décorer de sculptures. Pernéty critiquait notamment la méthode historique de Villain : « Peut‑on raisonnablement s’imaginer qu’un Philosophe Hermétique doive s’afficher tel ? Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. DIVIN. ET DISTRIBUTIONS D'ARGENT Tout ceci, bien considéré, et y référant les autres raisons que j'ai dites, donnent l'exclusion au sieur de la Chevallerie et à Gohorry. Qui sait? […] Ils se distillent l'esprit pour quintescencier des vers Gothiques & des figures, les unes de ronde-bosse, les autres égratignées, comme on dit, sur les pierres tant de la maison du coin de la rue Marivaux, que des deux Hopitaux qu'il [Flamel] a fait faire à la rue de Montmorenci[t 7]. The gallery was named after Nicolas Flamel, a well-known alchemist of the 14th century and only known maker of the Philosopher’s Stone. NICOLAS FLAMEL ET PERNELLE SA FEMME », « Une belle fleur en la sommité d'une montagne très haute, que l'aquilon ébranlait fort rudement, elle avait le pied bleu, les fleurs blanches et rouges, les feuilles reluisantes comme l'or fin, à l'entour de laquelle des dragons et griffons aquiloniens faisaient leur nid et demeurance[76]. Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. En 1842, il est le héros du Souffleur, conte fantastique d'Amans-Alexis Monteil dans son Histoire de Français des divers états, aux cinq derniers siècles[92]. Nicolas Flamel, souvent décrit comme alchimiste était un notable parisien. Elle passa les frontières en 1583, le paracelsien belge Gérard Dorn, traduisant en latin des passages du Sommaire philosophique[49], et on la retrouve en Allemagne en 1605 et en Angleterre en 1610[50]. Sur le premier feuillet on trouve le titre « Le livre d'Abraham le Juif, prince, prêtre lévite, astrologue et philosophe, à la gent des juifs par l'ire de Dieu, dispersée aux Gaules, salut. Nicolas Flamel - portrait du Nicolas Flamel (1893) d'Albert Poisson d’après la gravure du portail de Sainte-Geneviève des Ardents de l'Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme de l'abbé Villain (1761) : « Cet adepte n’est-il pas le type du véritable alchimiste, … Pour Claude Gagnon, P. Arnaud de la Chevallerie serait le pseudonyme de Béroalde de Verville (1556-1626) (sous la forme de l'anagramme imparfaite « Arnauld de Cabalerie »), écrivain s'intéressant à l'alchimie et la cabale, et surtout connu aujourd'hui pour sa satire Le Moyen de Parvenir (1617). LEUVRE DE CESTE EGLISE. CAR TOUTE POVRE CREATURE Cet article parle du livre écrit par Michael Scott. VANT. Il conclut : « Le commentaire sur les hiéroglyphes n'est pas et ne saurait avoir été l'ouvrage d'un philosophe spéculatif, qui ne combine que des idées, qui tâtonne des principes, et tâche d'en tirer adroitement des conséquences. Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Sait-on jamais, on a une chance sur deux d’avoir raison: soit c’est vrai, soit c’est faux. Ce livre, écrit par un « homme fort savant », explique que, « pour aider sa captive nation à payer les tributs aux empereurs romains, et pour faire autre chose, que je ne dirai pas, il leur enseignait la transmutation métallique en paroles communes […] sauf du premier agent duquel il ne disait mot, mais bien […] il le peignait, et figurait par très grand artifice »[54]. Les paroles de la Marseillaise à la loupe, 15 techniques infaillibles pour prendre votre interlocuteur pour un con. CHASCUN AN. En 1402, il fit reconstruire le portail de l'église Sainte-Geneviève-la-Petite, qui était située sur l’île de la Cité, le long de la rue Neuve-Notre-Dame, sur l’emplacement de l’actuel « parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II ». L'EGLISE ET LES LIEUX DE CEANS Quelques voisins même affirmaient avoir vu une fois par un soupirail l'archidiacre Claude creusant, remuant et bêchant la terre dans ces deux caves dont les jambes étrières avaient été barbouillées de vers et de hiéroglyphes sans nombre par Nicolas Flamel lui-même. Il mourut le 22 mars 1418, et fut enterré à l’église Saint-Jacques-la-Boucherie où sa pierre tombale fut installée sur un pilier au-dessous d'une image de la Vierge. Nicolas Flamel, un bourgeois parisien mythique. D. I. D'autres textes furent attribués à Flamel. Personne ne reprochera à Flamel de l'avoir conduit dans un labyrinthe, puisqu'il déclare d'abord qu'il en ferme la porte, et qu'on ne l'ouvrira jamais, à moins que d'avoir trouvé la clef ailleurs. Et M. l’abbé V… a‑t‑il pensé trouver Flamel Philosophe dans les contrats de rentes, les quittances, etc. Les figures du Livre d'Abraham le juif qui sont simplement décrites dans l'édition de 1612 furent rapidement représentées dans des manuscrits[74] et dans les éditions ultérieures. Enfin, avec la Renaissance, « le recours au langage allégorique et au symbolisme pictural devient systématique » dans les textes alchimiques ; cela entraîne, à partir du milieu du XVIe siècle une « exégèse alchimique » qui recherche un sens caché tant dans les textes bibliques que dans les récits de la mythologie gréco-romaine (notamment la légende de la Toison d'or), et enfin dans les décorations symboliques de l'architecture médiévale[29]. Pour un personnage de l'époque n'appartenant pas à la noblesse, une documentation relativement importante existe sur Nicolas Flamel[3] : les actes de la paroisse de Saint-Jacques-la-Boucherie, réunis au XVIIIe siècle, divers documents personnels de lui et de sa femme dont son testament, ainsi que des descriptions et des illustrations, postérieures à sa mort, des bâtiments et monuments religieux qu'il fit bâtir. POUR FAIRE CERTAIN SERVICE Les Secrets de limmortel Nicolas Flamel est une série de six romans pour la jeunesse écrits par Michael Scott. Mais « le romantisme invente l'image d'une science alchimique maudite, incomprise, héroïque et persécutée »[91]. Écoutez ça : “Dumbledore a travaillé avec l’alchimiste Nicolas Flamel.” Hermione court dans son dortoir et revient avec un vieux livre énorme. « Le 'Livre d'Abraham le Juif' ou l'influence de l'impossible » in Kahn et Matton. Le titre désigne Nicolas Flamel, surnommé l’Alchimiste. Mais du coup, c’est le seul et l’unique à avoir percé le secret de la transformation du plomb en or ? Elle l’ouvre et cherche une page puis elle lit: - Nicolas Flamel est l’alchimiste qui a fabriqué la Pierre philosophale. Flamel essaya d'ailleurs en 1415 de faire valoir ce privilège pour éviter de payer une taxe[15]. […] Falloit‑il employer plus de 400 pages pour nous accabler du détail minutieux de ces rentes, de ces quittances, etc. Nicolas Flamel (vers 1330 ou 1340, peut-être à Pontoise – 22 mars 1418 à Paris) est un bourgeois parisien du XIVe siècle, écrivain public, copiste et libraire-juré[1]. Il est certain qu'on l'avait vu souvent longer la rue des Lombards et entrer furtivement dans une petite maison qui faisait le coin de la rue des Écrivains et de la rue Marivaux. - La … ET DE SON POUVOIR A FAIT DONS Ce Bréviaire qu'on trouve dans deux manuscrits illustrés du XVIIIe siècle[87], qui utilise du vocabulaire et une syntaxe inconnus au XVe siècle et qui cite Le Livre des Figures Hiéroglyphiques, est lui aussi un apocryphe postérieur[88]. Le plus célèbre des alchimistes n'était pas un alchimiste. Cette fortune, que la rumeur amplifia, est à l'origine du mythe qui fit de lui un alchimiste ayant réussi dans la quête de la pierre philosophale permettant de transmuter les métaux en or. En 1407, il fit élever un tombeau pour Pernelle au cimetière des Innocents, sur lequel il fit graver une épitaphe en vers[t 2]. Le mythe de Nicolas Flamel alchimiste est le résultat de plusieurs phénomènes de la tradition alchimique. Nicolas Flamel est né entre 1330 et 1340, mort en 1418. Y étaient gravés, autour d'un homme noir figurant la mort, les initiales de Nicolas Flamel en lettres gothiques, un poème et des inscriptions religieuses, « escriptures pour esmouvoir les gens à dévotion » selon Guillebert de Mets dans sa Description de Paris (1434)[18]. Sa carrière prospère, son mariage avec Pernelle, une veuve ayant du bien, et ses spéculations immobilières lui assurèrent une fortune confortable, qu'il consacra, à la fin de sa vie, à des fondations et constructions pieuses. La plus connue, et la seule qui existe encore aujourd'hui, est la maison de Nicolas Flamel, aussi dite « au grand pignon », rue de Montmorency (aujourd'hui au no 51). En 1411, il finança une nouvelle chapelle de l’hôpital Saint-Gervais (qui était en face de l’église Saint-Gervais), et semble avoir contribué aux réfections des églises Saint-Côme et de Saint-Martin-des-Champs[20]. INDULGENCE A ET PARDONS CERTAINES Outre le fait que sa fortune, supposée fabuleuse, dont les traces encore visibles dans Paris témoignaient de sa réussite dans la recherche de la pierre philosophale, ce succès est peut-être en partie dû au fait qu'à l'époque de la Contre-Réforme, Flamel offrait une figure d'alchimiste révérant la Vierge et les Saints[72], alors que la discipline était dominée par les alchimistes réformés du « renouveau paracelsien », au sein duquel naquirent d'ailleurs d'autres mystifications littéraires alchimiques promises elles aussi au succès : Salomon Trismosin (apparu en 1598), le prétendu maître de Paracelse (1493/4-1541), Basile Valentin (1600), qui aurait été un moine bénédictin du XVe, ainsi que les manifestes Rose-Croix (1614-1615) et Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz (1616). L'idée fit son chemin, car on la retrouve en 1592 dans une note en fin d'un manuscrit d'un texte alchimique La Lettre d'Almasatus[t 4],[47],[29]. récit raconté par l'auteur anonyme de la biographie de l'astrologue. De retour à Paris, il parvient enfin à transmuter du mercure en argent, puis en or, le 25 avril 1382 : « Je fis la projection avec de la pierre rouge sur semblable quantité de mercure […] que je transmutais véritablement en quasi autant de pur or, meilleur certainement que l'or commun plus doux et plus ployable[57]. La rue de Rivoli, bien plus large, recouvre aujourd'hui la rue des Écrivains, l'emplacement de la maison de Flamel et la majeure partie de l'église, dont il ne reste que la tour Saint-Jacques (construite au début du XVIe siècle, un siècle après la mort de Flamel). Et Flamel fait peindre sur une arcade du cimetière de innocents des « figures hiéroglyphiques » qui ont à la fois une interprétation théologique et une « interprétation philosophique selon le magistère d'Hermès »[59]. Nicolas Flamel conna t aussi les Ïuvres de Raymond Lulle (vers 1235-1315) cet alchimiste qui aurait t enferm dans la Tour de Londres afin d'y fabriquer de l'or pour le roi d'Angleterre. Dans le même temps apparaît l'idée qu'un sens alchimique est caché dans les figures allégoriques religieuses qui ornent les arcades du cimetière des innocents. Il échappa dans sa jeunesse à la peste noire de 1348, qui emporta entre un tiers et la moitié de la population européenne. Pernelle mourut en 1397. L’histoire dépeignant Nicolas Flamel en alchimiste n’est pas un mythe isolé. ». Après quelques années passées à Pontoise, la famille Flamel vient s’installer à Paris. SONT A PARIS MOULT BIEN SEANS On supposait que Flamel avait enfoui la pierre philosophale dans ces caves, et les alchimistes, pendant deux siècles, depuis Magistri jusqu'au père Pacifique, n'ont cessé d'en tourmenter le sol que lorsque la maison, si cruellement fouillée et retournée, a fini par s'en aller en poussière sous leurs pieds. Par là, sans doute, il est plus précieux et plus estimable. Ce texte connut une certaine diffusion, et une version courte en fut traduite en anglais au milieu du XVIe siècle[36]. À partir du XIIIe siècle, la fondation des universités mais aussi le développement de la littérature profane et de la lecture dans la noblesse et la haute-bourgeoisie entraîna la constitution d'ateliers laïcs de copie et d'enluminure, qui étaient jusqu'alors l'apanage des monastères. Sélectionner une page. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. C'était du moins ce que l'on supposait, à tort ou à raison. Extraits de l'Alchimie de Flamel, par le Chevalier Denys Molinier - manuscrit du dix-huitième siècle. », « Un jeune homme avec des ailes aux talons, ayant une verge caducée en main, entortillée de deux serpents, de laquelle il frappait une salade qui lui couvrait la tête, […], contre icelui venait courant et volant à ailes ouvertes, un grand vieillard, lequel sur sa tête avait une horloge attachée, et en ses mains une faux comme la mort, de laquelle terrible et furieux, il voulait trancher les pieds à Mercure[76]. Au-dessous, se trouvait une frise de cinq bas-reliefs représentant diverses figures religieuses conventionnelles : un lion ailé, des anges, une scène de résurrection, deux dragons combattant, etc. Il dut assister en 1389, avec tous les bourgeois de Paris vêtus de rouge et vert, à l'entrée à Paris de la reine Isabeau de Bavière, et il vécut peu avant sa mort en 1418, les troubles parisiens de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons et la révolte des Cabochiens (1413)[6]. Un autre élément est que Béroalde de Verville publie, la même année et chez le même éditeur que Les Figures hiéroglyphiques, le Palais des curieux dans lequel il met en garde ses lecteurs alchimistes contre « ceux qui vous déçoivent, et qui sous les beaux contes de Flammel & d'autres espient vos ames, pour les ruiner »[67]. Écoutez ça : “Dumbledore a travaillé avec l’alchimiste Nicolas Flamel.” Hermione court dans son dortoir et revient avec un vieux livre énorme. Inscription de la pierre tombale de Nicolas Flamel : « Aussi vint‑elle (sa richesse) aux oreilles du Roy, qui envoya chez luy Monsieur de Cramoisy, Me des Requestes, pour sçavoir si ce qu’on luy en avoit raconté estoit veritable ; mais il le trouva dans l’humilité, se servant mesme de vaisselle de terre. Pour le personnage de l'Alchimiste, voir Nicolas Flamel. Cette théorie avancée pour expliquer la fortune considérable d’un simple copiste ne repose cependant que sur des rumeurs répandues bien après le décès de Flamel et de son épouse. Y EST RECEU A SEPULTURE LES POVRES AMES TRESPASSEES Nicolas Flamel, le célèbre alchimiste du quatorzième siècle est toujours en vie. Ensuite la pseudépigraphie, par laquelle on attri… Entrez dans la demeure de Nicolas Flamel, le célèbre créateur de la Pierre Philosophale et tentez de mettre la main sur la Pierre, avant qu’un certain dangereux Mage Noir ne le fasse. Ainsi, « le plus populaire des alchimistes français ne fit jamais d'alchimie[2] ». La légende fut reprise plusieurs fois de 1567 à 1575 par l'influent médecin paracelsien Jacques Gohory[44]. Les deux visages de Nicolas Flamel : en pieux donateur tel qu'il s'était fait représenter en 1402 sur le portail de, La version du 3 juillet 2009 de cet article a été reconnue comme «. les mystères de la vie et la sorcellerie philosophe, c’est une quête digne des meilleurs d’entre nous! En 1786, lors de la destruction complète du cimetière des Innocents, plusieurs dessins en furent réalisés par Charles-Louis Bernier (1755-1830), dont l'arcade de Flamel[22]. Toujours en 1407, Flamel fit construire plusieurs maisons destinées à accueillir les pauvres, et sur lesquelles on voyait « quantité de figures gravées dans les pierres avec un N et un F gothiques de chaque côté »[23]. En effet, il est courant, au XIVe et au XVe siècle, d’expliquer l’origine de la fortune de certaines familles bourgeoises en recourant à des légendes mêlant alchimie et sorcellerie. « Une croix où un serpent était crucifié[53]. Tout d'abord, à partir du XVe siècle, la croyance en l'origine alchimique de certaines fortunes bourgeoises du Moyen Âge : outre Flamel (le plus connu), ce fut le cas de Jacques Cœur (c. 1400-1456)[31], de Nicolas le Valois (c. 1495-c.1542) (la plus grosse fortune de Caen et fondateur de l'hôtel d'Escoville)[32], ou encore du marchand allemand Sigmund Wann (de) (c. 1395-1469)[33]. », « Un beau rosier fleuri au milieu d'un beau jardin, échelant contre un chêne creux, aux pieds desquels bouillonait une fontaine d'eau très blanche, qui s'allait précipiter dans les abîmes, passant néanmoins premièrement, entre les mains d'infinis peuples qui fouillaient en terre, la cherchant : mais parce qu'ils étaient aveigles, nul ne la connaissait, fors quelqu'un, considérent le poids[77]. Le poème, qui s'adresse à « Qui veult avoir la cognoissance / Des metaulx & vraye science / Comment il fault transmuer / Et de l'un à l'aultre muer »[43], reprend la théorie alchimique classique qui veut que tous les métaux soient composés de deux « spermes » : le soufre, fixe et masculin, et le mercure (vif-argent), volatil et féminin. Il y était à nouveau représenté avec sa femme, en prière au pied du Christ, de saint Pierre et de saint Paul, entourés d'anges, et avec ses initiales NF dans des écritoires. Avec le succès de son activité de copiste et de libraire, et l'apport de sa femme Pernelle, deux fois veuve avant de l'épouser, ces investissements immobiliers, faits dans le contexte de dépression économique de la guerre de Cent Ans, ont probablement contribué à sa fortune[24]. Flamel possédait en outre un certain nombre de maisons à Paris et dans les villages environnants, certaines lui rapportant des rentes, mais d'autres abandonnées et en ruine[23]. Aucun original médiéval, ni du Livre des figures Hiéroglyphiques, ni du Livre d'Abraham le juif[63], n'a été retrouvé. LOSTEL DI Merci beaucoup. Il s'y mêla alors un des topos les plus éculés de la littérature alchimique depuis la Table d'émeraude, et qui convenait bien au libraire Flamel : la découverte d'un ancien livre contenant le secret de la pierre philosophale[45]. Il fut vigoureusement attaqué par Antoine-Joseph Pernety, dit Dom Pernety, ancien bénédictin féru d'hermétisme, relayé par Fréron dans son journal L'Année littéraire, alors que Villain, soutenu par les jésuites du Journal de Trévoux, publiait en 1761 une étude plus complète : Histoire critique de Nicolas Flamel et de Pernelle sa femme; recueillie d'Actes anciens qui justificent l'origine et la médiocrité de leur fortune contre les imputations des alchimistes. C'est notamment le cas du Livre des laveures, qui est en fait la traduction française du Rosarius traité latin du XIVe siècle de l'alchimiste anglais John Dastin[38] : sur un manuscrit du XVe siècle[39], le nom du possesseur a été gratté et remplacé par celui de Flamel[40]. He used to live in the oldest house in Paris, in the same area of the gallery. Là, c’est lui, sur la fin de sa vie, dans un des rares portraits qu’… Deux manuscrits latins du Livre des figures ont récemment été mis au jour, mais il s'avère qu'il s'agit de « traductions latines » du texte français de 1612 faites au début XVIIe siècle[64]. » Pernéty soutient qu'il existe un Bréviaire de Flamel, daté de 1414. Probablement après 1368[12], il devint libraire-juré (juré parce qu'il dut prêter serment à l'université de Paris)[13], membre de la catégorie privilégiée des « libraires, parcheminiers, enlumineurs, écrivains et lieurs de livres, tous gens de métier appartenant aux diverses sciences et connus au Moyen Âge sous l'appellation générique de clercs. Une légende parisienne... si, les rumeurs le disent alchimiste ! », L'alchimie ne disparut pas avec le XVIIIe siècle et les Lumières. En 1712, Paul Lucas, antiquaire du roi et grand voyageur, rapporte sans trop y croire dans son Voyage du Sieur Paul Lucas, fait par ordre du roy dans la Grece, l'Asie Mineure, la Macedoine et l'Afrique : Contenant la description de la Natolie, de la Caramanie, & de la Macedoine[83], qu'un derviche rencontré en Turquie lui a affirmé que la pierre philosophale prolonge la vie de mille années, avec comme preuve qu'il aurait rencontré Nicolas Flamel aux Indes trois ans plus tôt. À l'époque du Comte de Saint-Germain qui se faisait passer pour immortel, apparut la croyance que Nicolas Flamel et sa femme Pernelle vivaient toujours. — « Un compagnon de fortune de Nicolas Flamel : Jacques Cœur alchimiste », « Découverte de l'identité de l'auteur réel du, « La place de Nicolas Flamel dans l'histoire des sciences », in, « Isaac Newton lecteur de Nicolas Flamel », in. Last modified 9 décembre 2019, Excellent article, bien e rit, bien documenté et qui fait voyager l’imaginaire… Je sais pourquoi je suis fan de ce blog . », Avec la fortune ainsi acquise, Flamel et sa femme ont « fondé et renté quatorze hôpitaux en cette ville de Paris, bâti tout de neuf trois chapelles, décoré de grands dons et bonnes rentes sept églises, avec plusieurs réparations en leurs cimetières, outre ce que nous avions fait à Boulogne, qui n'est guère moins que ce que nous avons fait ici »[58] (bien plus que les dons et œuvres du Flamel historique). 3:52. Outre deux traités en versions latine et française d'Artéphius et de Synésius, on y trouve un texte en français : « Les figures hierogliphiques de Nicolas Flamel, ainsi qu'il les a mises en la quatrième arche qu'il a battie au Cimetiere des Innocens à Paris, entrant par la grande porte de la rue S. Denys,& prenant la main droite ; avec l'explication d'icelles par iceluy Flamel ». Mais si elle garda une certaine caution scientifique (Newton, au cours de ses études alchimiques, s'intéressa aux « hiéroglyphes » du Livre des figures et du Livre d'Abraham le juif[81]), car il ne semblait pas possible de montrer l'impossibilité théorique de la transmutation, l'échec de sa réalisation pratique accentua progressivement son discrédit moral et social au cours du siècle. Comme déjà indiqué, de pseudo-originaux latins furent forgés. C'est pour dissimuler ce fait qu'il aurait fait croire qu'il avait découvert la pierre philosophale, et aurait financé des fondations pieuses. Ce texte connut un succès immédiat et popularisa largement le mythe de Flamel, qui devint l'alchimiste français par excellence[71]. Le personnage de Flamel alchimiste apparaît toujours aujourd'hui dans la littérature ésotérique, mais aussi dans la littérature populaire, la bande dessinée et même les jeux vidéo[104]. EN PARADIS ET SES AMIS Le mythe de la pierre philosophale et de Nicolas Flamel a déjà inspiré de nombreux auteurs, mais qui était réellement ce célèbre alchimiste ? »[54]. En 1828, le jeune Gérard de Nerval en fait une pièce de théâtre (Nicolas Flamel), comme Alexandre Dumas en 1856 (La Tour Saint Jacques). ACQUESTES, ET ACHATES A SON VI Soit prié ici pour les trépassés[t 3]. Le livre d'Abraham le Juif, prince, prêtre lévite, astrologue et philosophe, à la gent des juifs par l'ire de Dieu, dispersée aux Gaules, salut. Il habitait Rue des Escrivains, exerçait la profession de libraire et a reçu le titre de juré de l'Université de Paris. DE MON PARADIS POUR MES BONS AMIS Elle l’ouvre et cherche une page puis elle lit: - Nicolas Flamel est l’alchimiste qui a fabriqué la Pierre philosophale. Saviez-vous que Nicolas Flamel, un personnage cité dans le livre « Harry Potter et la pierre philosophale », existait vraiment ?C'est vrai, Nicolas Flamel était un grand alchimiste et est devenu célèbre pour ses œuvres bienfaitrices. Le petit Nicolas rentre en apprentissage chez un libraire où il apprend l’art d’écrire de belles lettres gothiques et d’enluminer des manuscrits. L’Auberge de Nicolas Flamel se place pleinement dans l’histoire de cette maison et de son fabuleux créateur : tradition, oui, mais également sa transformation pour mieux l’exprimer selon les … Avec l'avènement de la chimie moderne à la fin du XVIIIe siècle, l'alchimie perdit tout son crédit scientifique, et connut en tant que discipline un recul considérable. Une autre piste, est la découverte par François Secret dans des manuscrits alchimiques du début du XVIIe siècle du nom d'un « Sieur de la Chevalerie de Chartres » (donc beauceron plutôt que poitevin), mais dont on ne sait rien de plus[70]. En 1758, l'abbé Étienne-François Villain, publia une étude fouillée sur l'histoire de sa paroisse de Saint-Jacques la Boucherie, dans laquelle il rejetait la légende de Flamel alchimiste, en affirmant premièrement que la richesse de Flamel était loin d'avoir été aussi considérable que ce que l'on racontait, par exemple Nicolas Lenglet Du Fresnoy dans son Histoire de la philosophie hermétique (1742) qui affirmait que les fondations pieuses de Flamel avaient été « plus considérables que celles mêmes que faisoient les Rois & les Princes ». La plus ancienne trace de cette légende est un texte de la fin du XVe siècle, Le Livre Flamel[34], qui est en fait la traduction française d'un traité en latin du XIVe siècle, le Flos florum (La Fleur des fleurs), attribué alors à Arnaud de Villeneuve[35].